Au niveau caractère Roxanne ressemble plus ou moins à tout le monde. Elle n'a pas froid aux yeux, quel que soit les circonstances. Très enthousiaste et très curieuse. Elle est très intuitive, mais sait rester très prudente quel que soit le chemin dans lequel elle s'engage sans pour autant baisser les bras dès qu'une difficulté apparaît. C'est quelqu'un de très travailleur et très intelligente, normal, car tout bon élève qui ce respecte sait qu'il faut travailler pour réussir dans sa vie et l'intelligence aide beaucoup. C'est une femme très sensible, elle aime beaucoup le contact humain, elle n'aime pas être déçue par son entourage le plus proche. Ces amies l'auront remarqué, c'est une très bonne négociatrice, excellente diplomate, la réincarnation d'une finne psychologue. Elle sait trouver chez les autres leurs forces et leurs faiblesses. Elle possède un grand humour, elle rit beaucoup et de tout, mais sans pour autant passer pour une nouille aux yeux de tous !! Malheureusement, elle est aussi très, voir même trop rancunière, elle cache énormément ses sentiments derrières ses beaux yeux bleus et beaucoup trop impulsive au goût des autres. Elle est aussi très lunatique, changeant de ressenti comme de débardeur. C'est aussi une vraie tête de mule très ambitieuse. Roxanne est aussi une grande gamine maladroite et surtout tête en l'air, même ayant grandi physiquement, mentalement parfois c'est une petite fille de sept ans tout au plus. Elle est pleine de malice et serait prête à tricher pour arriver à ses fins, chose qu'elle met souvent sur le compte de sa gaminerie. Enfin pour conclure c'est une fille très fiable et un peu trop perfectionniste !





Roxanne marchait tranquillement, l'anse de son sac se balançait en rythme avec sa démarche. Elle n'était pas pressée, mais elle avait envie de rentrer chez elle pour profiter de son week end un peu tranquille et sans mettre le nez dans ses bouquins pour une fois cela la changerait. Musique forte dans ses oreilles elle passait devant les chiffres de sa rue attendant de se retrouver enfin devant le sien, face à la porte elle se rendit compte qu'elle ne trouvait plus ses clés. Encore son côté tête en l'air, elle perdait au moins six fois par jour son briquet, il lui était même arrivé d'oublier ses clés dans le métro... Roxanne était catastrophique à ce niveau-là... Après cinq bonnes minutes de recherche accompagnées de quelques jurons, enfin elle les trouva et elle put rentrer chez elle. Elle jeta son sac sur le canapé accompagné de ses clés ainsi que son téléphone. Allumant son ordinateur le voyant de Skye affichait déjà un message envoyé. « Alors, Roucky ça rox ? » Elle regarda le pseudo et eut un léger sourire en coin. « T'es pas drôle ma pauvre ! » Plusieurs semaines qu'elle avait rencontrée cette jeune fille sur la trame du net, qu'elles se parlaient régulièrement, un certain attachement avait lié les deux jeunes filles. A nouveau le stylo en bas de la fenêtre s'agita et quelques secondes après apparu « Alors, hier soir je t'ai parlé de moi maintenant c'est à ton tour je veux tout savoir ! » Roxanne eut un léger pincement de rêve. Sa vie et elle n'était pas vraiment des plus sympas, certes pas noire non plus, mais elle n'aimait guère en parler. Elle se leva, fouilla dans son sac pour y sortir un paquet de cigarette et en alluma une. « Okay ! On se retrouve au Starbuck coffee, commande moi un cappuccino. »


Cherchant désespérément ses clés dans le canapé, le temps filait devant elle et elle n'aimait pas trop les rendez-vous pour parler d'elle, mais après la soirée que lui avait réservé cette jeune fille elle ne pouvait se permettre de refuser ça. Claquant la porte derrière elle, direction le Starbuck. En chemin elle ruminait doucement, cherchant une petite échappatoire en vain. Enfin le sigle du fameux logo se présentait et se rapprochait d'elle. Grillant une dernière cigarette avant de rentrer, je tentais de voir où été mon amie. Au bout, dans le coin le plus reculé du café. A ma vu elle m'afficha un large sourire par lequel je lui répondis avec un rictus plus pincé. « Alors vas-y je t'écoute... » son attitude se voulait encourageante... « Bon ben commençons par le tout début... »


« Bien... Je suis née le vingt-six septembre à New-York. Mes parents crevaient d'envie d'avoir un garçon, ils ont eu le choix des rois comme on dit, une fille et un garçon le même jour. Un bébé pour chacun comme on n'arrêtait pas de me répéter. Je suis l'aînée des deux. Ma mère m'a dit qu'on m'avait déposé dans les bras de mon père qui avait un regard de dégoût à mon encontre, oui, un père haïssant sa fille cela existe, j'en suis la preuve vivante... Les Wells possèdent un domaine financier étendu dont héritera le premier né de la famille. Moi en l'occurrence... Et voir ce patrimoine dans les mains d'une fille était un peu déroutant pour mon cher père. Heureusement qu'il avait mon frère pour lui sauver la mise quelque part sinon je n'ose imaginer l'enfance que m'aurais réservé mon vieux.

J'ai donc grandit avec mon frère, ma mère et une nourrice à plein temps. Mon père travaillait à temps plein et ma mère à temps partiel donc on était un coup avec la nourrice, un coup avec elle. Ma mère n'était pas comme mon père, d'ailleurs quand il n'est pas dans les parages elle était très vivable, mais dès qu'il pointait le bout de son nez c'était perdu d'avance pour moi. Je n'ai jamais aimé ce tempérament familial et aujourd'hui encore je déteste ça, heureusement j'avais mon petit frère pour m'apporter les joies de l'enfance. On jouait à tous ces jeux stupides de marmots, profitant encore un peu de notre insouciance en toute impunité.

Certains jeux laissèrent même des marques. On adorait traîner à côté de la piscine. Un jour, mon cher frère ne trouva rien de mieux que de me proposer un pari débile. On adorait se poser des défis. On était en plein hiver, l'eau de la piscine était gelée. On devait aller le plus loin possible sans tomber sur la glace. J'ai gagné, ah ça oui, mais j'ai gagné le droit de prendre un bain glacé. Je me suis noyée dans l'eau et c'est ma nourrice qui m'a sauvé la vie. Après avoir passé plusieurs semaines à l'hôpital et depuis ce jour je fuis les piscines comme la peste... Il nous reste d'autres marques, mon frère s'est cassé un nombre incalculable d'os, j'ai une cicatrice dûe à une vilaine coupure faite bêtement etc. Les aléas de l'innocence comme on peut dire !

L'école... Oui, car dans la vie il n'y a pas que les jeux... Il faut bien étudier un peu aussi, pour moi il y a trois genres de personnes, les intellos qui se placent dans les rangs avant, les cancres au fond. Moi et mon frère étions à là limite de cette frontière. J'étais suffisamment intelligente et travailleuse pour être parmi les meilleurs. J'espérais pouvoir montrer à mon père ce que je valais vraiment ! Mais malgré des notes excellentes exceptées en sport, en allemand et en espagnol, j'étais toujours dans l'ombre de mon frère. C'était comme ça plus les années passaient, plus je me faisais à l'idée que jamais je n'obtiendrais grâce aux yeux de mon paternel et honnêtement ça me passait au-dessus de la tête, je m'étais fait une raison, j'étais moi et j'étais une fille, pas le garçon à son père né pour reprendre la fortune familiale.

Après mon premier cycle ma famille jugea bon de m'envoyer dans un internat afin de détendre mes relations avec mon père. Je ne suis pas le genre de personne qui se laisse faire. Pour moi c'était le début d'une certaine liberté en même temps que les débuts de l'adolescence. Mon frère me manquait cruellement mais j'arrivais à combler ce manque tant bien que mal. Je découvrais petit à petit et surtout par moi-même les joies, les vices et les aléas de la vie d'adolescente, plongé dans l'alcool planqué dans les placards ou les plafonds des chambres, les cigarettes fumées discrètement à la fenêtre et j'en passe... Je changeais du tout au tout, mon comportement de petite fille rangée était devenue celui d'une petite teigne, mes tenus vestimentaires qui s'étaient brusquement assombrit... J'étais méconnaissable. L'adolescence ne m'a pas franchement réussi.

Un an plus tard, mon frère avait tellement fait des montagnes pour faire céder la famille, qu'il avait réussi à venir en internat en ma compagnie. Les plus belles années de toute ma vie. Seule je ne suis pas moi-même, à deux nous étions plus que complémentaires ! Les conneries que je faisais seule était maintenant faite en duo, mais toujours fait avec une grande finesse qui faisait qu'on se faisait très rarement pincé...

Puis on s'est assagit, il a bien fallu, on ne reste pas des bagarreurs toute sa vie surtout quand on veut faire des études. J'hésitais à ce que je voulais faire de ma vie sans vraiment savoir quoi, mon frère lui ne voulait pas suivre le flambeau de mon père ce qui provoqua inévitablement sa fureur. Mon frère ne jurait que par la cuisine... Ce qui fit qu'il eut les vivres coupés par mon père... Je le plains fortement, passé du haut de l'échelle jusqu'au enfer ne devait pas être des plus simples... Pour ma part je me suis lancée dans des études de médecines. Longue et qui me permettrait de ne pas traîner dans les pattes de ma famille. J'ai commencé à me détacher de tous, mais me suis rapprochée de mon frère, pendant que lui travaille les vivre coupé, je tente tant bien que mal de travailler pour monter au sommet.

Six ans de médecine et contrairement à ce que l'on dit j'arrive à avoir une vie privée. Je suis passée de mec en mec, de nana en mec et inversement. Je suis toutes les soirées, car après tout, qui n'est pas fêtard ? J'héberge mon frère dans l'appartement que je loue mais l'ambiance y est pesante ces derniers temps. Et je n'arrive pas encore à comprendre pourquoi. Enfin voilà je crois que je t'ai tout dit non ? »


Le silence s'installa entre les deux jeunes filles. Roxanne n'osait plus regarder son amie dans les yeux. Elle sirotait placidement son cappuccino. « Bon allez ! Ne fait pas la tête je ne vais pas fuir en courant non plus ! Mais avec ton père depuis qu'il ne parle plus à ton frère il devient quoi ? » reprit son amie ce qui déclencha un léger sourire chez Roxanne. « Je n'ai jamais dit que tu fuirais. Je ne suis pas Frankenstein non plus. Mon père a bien essayé de changer de faire copain-copine avec moi comme si rien ne s'était passé, mais je me suis permise de faire ce que j'ai toujours rêvé de faire... L'envoyer balader avec classe et beauté ! » un sourire plus carnassier déforma le visage de Roxanne.

Elle se rappellerait toute sa vie le jour où elle s'est permis d'envoyer son père dans les roses. Lui qui venait tout frais comme un lardon, un grand bouquet de fleurs en mains. En plus d'être grandement allergique au pollen, les mots qui sortaient de sa bouche n'étaient pas crédible aux yeux de la jeune fille. Il était reparti penaud et deux jours plus tard elle avait trouvé un panier de transport avec un lapin dedans. Elle ne se ferait pas avoir par tant de cadeaux qui ne sentaient bons que le rachat des fautes passées, mais le lapin n'avait rien demandé à personne et Roxanne l'avait gardé...

« Je vois alors comme ça t'as un frère ? Il est aussi irrésistible que toi ? Non sans rire, tu dis que t'as une relation bizarre avec lui de quelles genres de bizarreries t'entends ? » le sourire carnassier de Roxanne s'évapora aussi vite qu'il s'était installé. Entre jumeau les liens qu'ils entretiennent ensemble était des plus complexes et incompréhensibles des autres, mais là c'est différent. Les mots et les gestes que son frère avait envers Roxanne pouvaient être jugé déplacés par d'autres personnes extérieures... Elle haussa nonchalamment les épaules « C'est une relation de jumeau, peu de personnes peuvent vraiment comprendre ce qui nous unis tous les deux... »