T.J and M.J tout cela est une histoire de J

Dire au revoir à Louison a été plus dur que je ne l’aurais pensé, mais il parait que séparé, cela nous laissera plus de chance. Pourtant, je n’aime pas la laisser seule avec un parfait inconnu, et si elle faisait une crise, saurait-il comment lui parler, comment la calmer ? Prise dans ses angoisses, elle se créait une bulle et personne ne pouvait la franchir à moins qu’elle ne laisse entrer les gens en qui elle avait confiance, chose qui ne pouvait être le cas avec un parfait inconnu. J’ai peur pour elle, alors, lorsque je la serre dans mes bras et qu’elle passe la porte en première, j’ai un point au cœur, un signe de main et la porte blanche coulisse pour briser le lien entre elle et moi. J’ai un nœud au ventre même lorsque je vois débarquer, le fameux Brody, qui semble content de m’accueillir. Il me met à l’aise directement, me parle, me rassure, me demande si j’ai fait bon voyage. Il me dit également, qu’il connait bien T.J, enfin Timothy rajoute-t-il devant mon incompréhension, donc je verrais un peu ma sœur, cela me rassure un peu, mais j’enchaine vite sur les soucis qu’il pourrait rencontrer et que j’aurais aimé le lui en parler. Brody me pose au moins 10 questions à la minute et je lui réponds, sans pour autant empêcher ma tête de réfléchir. Après quelques minutes que je ne vois pas passer, je ne me suis même pas rendu compte qu’on était à New York, je sors de la voiture, un voiturier vient prendre la voiture et on monte mes valises. Pas étonnant qu’il soit riche pour un type qui bosse au FBI. Logement de fonction surement. J’entre chez lui, c’est propre, nickel même. Il me montre ma chambre, me fait visiter et quelque temps après, alors que je défais ma valise, il entre avec le téléphone dans la main. « Il y a un souci avec Louison, je crois qu’on ferait mieux d’aller la chercher… » Je n’attends pas plus et j’attrape ma veste pour le suivre. T.J, n’habite pas très loin et on arrive rapidement là-bas, je veux aller vers ma sœur, mais Brody me demande s’il peut y aller à ma place, il m’a déjà demandé si je voulais qu’il l’a prenne avec lui, comme il est médecin, il s’est s’y faire et comme il n’est pas permis qu’on reste ensemble, je trouve la solution appropriée. Je le laisse donc faire, anxieuse et ne prêtant aucune attention au type qui doit être Timothy. Brody propose son échange et l’autre n’a pas l’air contre, il a surtout l’air d’un type qui n’assume pas devant les situations d’urgence.

Mes affaires sont encore là-bas, je repars donc accompagner de T.J afin de récupérer mes valises. Moins d’une heure après, je suis de nouveau chez Timothy. J’entre ma valise à la main et lui portant l’autre. Maintenant que j’y regarde mieux, l’ambiance est bien différente de celle organisée de Brody. Ça sent la clope à plein nez et le ménage n’est pas super nickel. « Je n’ai pas peur des serpents, mais…tu ne les laisses pas se promener dans l’appart ? »

Mon quotidien allait être chamboulé par l’arrivée d’une fille dans mon logement. Certes, je n’allais en rien changer mes habitudes routinières et vieux garçons, mais ça sera différent. Il y aura une touche féminine quoi. Je pensais que ça allait bien se passer, même si j’avais quelques craintes vis-à-vis de la gamine. Une fille hyperactive avec un léger autisme, voilà le cadeau. Je n’avais rien contre elle, mais j’avais surtout peur de ne pas être apte à gérer une crise ou autre. Mais on m’avait assuré qu’elle se tenait bien et que ça ira. J’espère bien. Après l’avoir ramené à l’appartement, je lui fis rapidement le tour. Elle était petite, un visage très doux. Une véritable petite fille adorable, avec un corps de femme. J’allais lui présenter mes serpents lorsqu’elle me fit une crise. Elle se tapait la tête, bloquée dans un coin et même quand j’essayais de m’approcher, elle me repoussait tellement que j’avais peur qu’elle se fasse du mal. Inquiet, je téléphonais à Brody pour qu’il vienne m’aider. Lui, il était médecin mais surtout, il avait sa sœur avec lui. Ils arrivèrent dix minutes après et je laissais Brody gérer tandis que je me servais un verre de soda, observant l’autre sœur. Brody proposa de faire un échange et je n’allais pas dire non. Au moins avec celle-là, j’aurais pas de crise d’angoisse comme celle-ci. On fit un aller-retour pour prendre ses bagages et on retourna chez moi. Je tournais le visage vers elle à sa question. « Je n’ai pas peur des serpents, mais…tu ne les laisses pas se promener dans l’appart ? » J’étirais un sourire, glissant une main dans mes cheveux. « Non, pas de panique. Ils ne sortent que rarement, sauf quand je viens leur faire quelques caresses. Mais ils sont assez sauvage, enfin surtout le gros. » Je tournais la tête vers la porte avant de revenir sur la sœur. « Je t’aurais bien proposé de les voir pour que tu saches à quoi t’attendre mais… avec les cris de ta sœur et tout, ils sont un peu… Enfin, mieux vaut les laisser tranquille aujourd’hui. Je te montrerais ça demain, si ça te dit ! » Elle n’eut aucune objection et je lui montrais sa chambre, l’armoire vide et le nécessaire à toilette. J’avais pas de cadeau pour elle et même aucun renseignement. « Euh… tu t’appelles comment du coup ? » Elle me le donna et j’eus un sourire, nos surnoms étaient similaires à une lettre près. « Bon du coup, je connais rien sur toi vu que j’avais pas ton dossier. Tu aimes manger quoi ? … Non, on va faire plus simple ! Viens ! » Je retournais dans mon salon, poussant du pied un carton de pizza sur le sol. « Je ne fais pas la cuisine, j’ai une femme de ménage qui vient une fois par semaine juste pour nettoyer. J’suis bordélique et j’aime mon bordel, aussi on y touche pas sinon, je m’y retrouve plus. Là-haut, c’est ma chambre et mon bureau, donc si t’as besoin d’un truc, tu frappes parce que j’ai horreur d’me faire surprendre. Si t’as besoin de quelque chose, tu le notes sur le tableau là-bas et j’achèterais ce qu’il faut… Des questions sinon ? »

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« Non, pas de panique. Ils ne sortent que rarement, sauf quand je viens leur faire quelques caresses. Mais ils sont assez sauvage, enfin surtout le gros. » Soulagée de ne pas regarder où devait marcher pour éviter les serpents, je m’avance dans l’appartement où j’étais il y a peu. « Je t’aurais bien proposé de les voir pour que tu saches à quoi t’attendre mais… avec les cris de ta sœur et tout, ils sont un peu… Enfin, mieux vaut les laisser tranquille aujourd’hui. Je te montrerais ça demain, si ça te dit ! » « Oui, bien sûr…je suis curieuse… » Il se frotta les mains à son jean avant de me montrer le chemin vers la chambre, j’entrais et je déposais ma valise sur le lit, regardant les endroits qu’il me montait, m’expliquant brièvement les lieux. « Euh… tu t’appelles comment du coup ? » Oui, avec tout ça, je ne lui avais même pas donné mon prénom. « Mary-Jane, mais je préfère M.J » Il sembla amusé et je lui souris, mes mains dans les poches arrière de mon jean. Il me rendait un peu mal à l’aise, mais je ne savais pas pourquoi, pourtant, il n’avait rien de méchant en lui, mais je n’aurais su dire pourquoi. « Bon du coup, je connais rien sur toi vu que j’avais pas ton dossier. Tu aimes manger quoi ? … Non, on va faire plus simple ! Viens ! » Je lui emboitais le pas soupirant de voir tout le bordel, heureusement que Louison n’était pas restée, elle aurait jamais pu rester sans faire le ménage. « Je ne fais pas la cuisine, j’ai une femme de ménage qui vient une fois par semaine juste pour nettoyer. J’suis bordélique et j’aime mon bordel, aussi on y touche pas sinon, je m’y retrouve plus. Là-haut, c’est ma chambre et mon bureau, donc si t’as besoin d’un truc, tu frappes parce que j’ai horreur d’me faire surprendre. Si t’as besoin de quelque chose, tu le notes sur le tableau là-bas et j’achèterais ce qu’il faut… Des questions sinon ? » Je suis ses gestes, j’observe et j’enregistre un max, rien de bien compliqué en somme. « Oui, est-ce que tu as toujours besoin de ta femme de ménage, si je suis là et vu que je ne dois pas trop sortir, je pourrais te faire ton ménage et je peux aussi faire à manger, si tu me dis ce que tu aimes ou n’aime pas…moi, je ne suis pas difficile niveau nourriture, je mange de tout…Et…sinon…tu bosses au FBI, je me doute, mais tu fais quoi ? Brody m’a dit qu’il travaillait comme légiste, toi c’est pareil ? » Il secoua la tête, me disant que non et m’expliquant ce qu’il faisait. « Donc, tu es une sorte de petit génie de l’informatique, qui pirate les systèmes pour avoir des infos…sympa…je ne suis pas très calée niveau informatique, la seule chose que je connais, ce sont les jeux vidéo et encore…pour le peu que j’y ai touchés… »

« Oui, est-ce que tu as toujours besoin de ta femme de ménage, si je suis là et vu que je ne dois pas trop sortir, je pourrais te faire ton ménage et je peux aussi faire à manger, si tu me dis ce que tu aimes ou n’aime pas…moi, je ne suis pas difficile niveau nourriture, je mange de tout…Et…sinon…tu bosses au FBI, je me doute, mais tu fais quoi ? Brody m’a dit qu’il travaillait comme légiste, toi c’est pareil ? » J’eus un sourire. « Alors non, je garde ma femme de ménage parce que c’est une femme que je connais, qui a besoin d’argent donc… C’est plus pour l’aider qu’autre chose. Mais après, tu peux faire ce que tu veux, j’pourrais essayer de ranger un maximum si ça t’ennuie vraiment le bordel. Au moins faire l’effort de mettre aux ordures au jour le jour. Et sinon non… Je suis côté informatique. Mon boulot, c’est de trouver toutes les informations qu’on me demande. Je pirate des données informatiques, je hack des systèmes importants… Enfin bref, l’informatique n’a aucun secret pour moi. » « Donc, tu es une sorte de petit génie de l’informatique, qui pirate les systèmes pour avoir des infos…sympa…je ne suis pas très calée niveau informatique, la seule chose que je connais, ce sont les jeux vidéo et encore…pour le peu que j’y ai touchés… » J’étirais un sourire, levant un sourcil. Une fille qui aime les jeux vidéo, je risquais de bien m’entendre avec elle. « T’aimes les jeux vidéo ? Cool, j’en ai une masse. J’ai toutes les consoles, même les plus anciennes donc si tu veux te faire plaisir, c’est là-bas. » Je montrais le meuble sous l’écran géant. « C’est la caverne d’Ali-Baba. » J’ouvrais pour montrer toutes les anciennes consoles à brancher. « Et de ce côté-là, les jeux ! » J’ouvrais la grande armoire ou toutes les rangées étaient occupées par les jeux. « Niveau nourriture, je ne rentre que le soir et souvent tard, donc t’occupes pas de moi. Si t’as besoin que je fasse des courses, tu me fais une liste et je m’en charge. Ou sinon, on peut se faire livrer et tu pourras commander par internet. Ça sera plus pratique. » Je me grattais la gorge un moment, avant de l’observer. « Je pense que Brody t’a déjà briffé. Pas de sortie et tout ça ? » Elle hocha de la tête et je fis de même. « Okay… Bon bah, je t’achèterais un ordinateur portable pour t’occuper en plus des consoles, si tu veux aller sur internet ou autre. Mon IP est bloquée ici, donc aucun risque de te faire repérer, tu pourras communiquer avec tes amis de Louisiane sans crainte… Et… D’autres questions sinon ? » J’allais prendre une bouteille de soda dans mon frigo, faisant un geste pour lui proposer et je remplissais deux verres, buvant une longue gorgée du liquide qui ne piquait même plus ma gorge à force d’en boire en quantité. « Tu as joué à quoi comme jeux ? Tu connais Blood of Heroes ? » Le jeu que j’avais créé quand j’étais jeune, financé par le paternel.

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« T’aimes les jeux vidéo ? Cool, j’en ai une masse. J’ai toutes les consoles, même les plus anciennes donc si tu veux te faire plaisir, c’est là-bas…Et de ce côté-là, les jeux ! » Un accro des jeux et des ordis, au moins, il ne passerait pas ses journées et ses soirées à regarder le sport comme l’un de mes ex petit ami qui avait fini par me dégouter des matchs en tout genre. Je rentrais ma tête dans mes épaules, penchant celle-ci pour regarder tous les jeux, je n’en connaissais pas la moitié, mais il avait raison, ça m’occuperais. « Niveau nourriture, je ne rentre que le soir et souvent tard, donc t’occupes pas de moi. Si t’as besoin que je fasse des courses, tu me fais une liste et je m’en charge. Ou sinon, on peut se faire livrer et tu pourras commander par internet. Ça sera plus pratique. » Je hochais de la tête, mes mains encore dans mon jean, par timidité sans doute. Je n’étais pas une fille super sociable non plus. Je n’étais pas d’une timidité maladive, mais…j’avais du mal à être à l’aise avec des gens que je ne connaissais pas. « Je pense que Brody t’a déjà briffé. Pas de sortie et tout ça ? … Okay… Bon bah, je t’achèterais un ordinateur portable pour t’occuper en plus des consoles, si tu veux aller sur internet ou autre. Mon IP est bloquée ici, donc aucun risque de te faire repérer, tu pourras communiquer avec tes amis de Louisiane sans crainte… Et… D’autres questions sinon ? » Je le suivis acceptant son verre de soda. « C’est gentil, tu n’es pas obligé de m’acheter un pc, tu sais…ça me gêne que tu dépenses pour moi, en plus, je ne sais même pas combien de temps tout cela va durer… » Il haussa des épaules avant de me tendre un verre dont je bus une longue gorgée. « Tu as joué à quoi comme jeux ? Tu connais Blood of Heroes ? » Avalant le liquide pétillant, je reposais le verre avant de m’assoir sur le siège du comptoir. « J’ai joué à Call of Duty sur Game Cube et aussi à pleins de jeux sur PS 2, mais ça fait un bout de temps. Et Blood of Heroes, ça me dit quelque chose, mais je n’y ai pas joué, pourquoi ? Tu me le conseilles ? » il me parla que c’était lui qui en était le concepteur et je souris. Et bien, comment, un créateur de jeu, graphiste et animateur pouvait bien finir au FBI. « Pourquoi tu as choisi le FBI ? Tu n’aimais pas la conception de jeux ? » Il fit le tour du comptoir, venant près de moi pour m’expliquer le pourquoi du comment et je finis par comprendre, que cela n’avait pas été un choix personnel. « Et tu sais…je ne veux pas non plus te changer d’habitude, parce que je suis là…je finis par avoir l’habitude de me faire trimballer de domicile en domicile, alors…si tu as une copine et tout, te gêne pas, je me ferais discrète et si besoin, je resterais dans ma chambre… »

« J’ai joué à Call of Duty sur Game Cube et aussi à pleins de jeux sur PS 2, mais ça fait un bout de temps. Et Blood of Heroes, ça me dit quelque chose, mais je n’y ai pas joué, pourquoi ? Tu me le conseilles ? » J’étirais un sourire, toujours apte à vanter le jeu que j’avais créé et qui avait eu un franc succès. « Non, enfin oui, je te le conseille mais uniquement parce que j’en suis le concepteur. » « Pourquoi tu as choisi le FBI ? Tu n’aimais pas la conception de jeux ? » Je m’approchais d’elle, posant un coude contre le bar de ma cuisine afin de lui parler un peu de moi, je préférais une relation presque amicale plutôt que deux étrangers qui se partagent un appartement. « Non. En fait, j’avais dix ans quand j’ai fait ce jeu. Mais pour avoir atterri au FBI, c’est parce que j’ai piraté leur système de donné, par ennui. Je suis ingénieur en informatique à la base, mais je m’ennuyais tellement que j’ai voulu m’amuser et je me suis fait prendre. Du coup, ils m’ont embauché pour mes compétences, parce que ce n’est pas donner à tout le monde de pirater leur système. Et pourtant, je me suis fait prendre donc bon… » « Et tu sais…je ne veux pas non plus te changer d’habitude, parce que je suis là…je finis par avoir l’habitude de me faire trimballer de domicile en domicile, alors…si tu as une copine et tout, te gêne pas, je me ferais discrète et si besoin, je resterais dans ma chambre… » Je me raclais la gorge. Une copine, non ça ne risquait pas. Je n’étais pas non plus en abstinence mais je sortais uniquement avec mon parrain, afin qu’il surveille mes conquêtes et ne remarque pas un enchaînement et un retour dans l’addiction. Je couchais beaucoup moins qu’avant, au point de me frustrer parfois. Mais j’avais couché avec des laiderons uniquement parce que c’était un besoin, je ne voulais pas me réveiller à côté d’une femme laide et me dire que j’avais touché et peut-être plus, son corps. « T’inquiète pas. J’ai pas de copine et mis à part des soirées entre potes, c’est rare que j’emmène quelqu’un chez moi. Si j’ai besoin de sortir, t’as pas de souci à te faire. Je suis très nature donc, je ne me priverais de rien, pas même de péter par ce que j’ai une fille chez moi. » Je laissais mon verre afin de montrer mon canapé pour s’y installer pour confortablement. « Sinon… Je suis désolé pour ta sœur. J’avais peur d’être face à une crise et finalement, j’y ai eu droit. C’est mieux qu’elle sot avec Brody, elle sera bien là-bas. Parce que j’ai bien vu que mon appartement, outre les serpents, semblait pas lui plaire. Et toi, parle-moi un peu de toi sinon… J’aimerais qu’on soit… enfin qu’on ne soit pas deux étrangers quoi. »

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Il semble mettre du temps à me répondre, peut être que je suis trop indiscrète, peut-être aussi que ce n’est un ou des copines qu’il fréquente, mais des hommes. Après tout, cela ne me regarde pas, tout ce que je voulais dire c’est qu’il ne fallait pas que je sois une entrave pour lui dans sa vie. Bien que dans ma tête je trouverais cela dommage pour les femmes s’il préférait les mecs. « T’inquiète pas. J’ai pas de copine et mis à part des soirées entre potes, c’est rare que j’emmène quelqu’un chez moi. Si j’ai besoin de sortir, t’as pas de souci à te faire. Je suis très nature donc, je ne me priverais de rien, pas même de péter par ce que j’ai une fille chez moi. » Wow ! Carrément, un décontracté à 100%. Pas que je n’étais pas contre une certaine spontanéité, mais de là à subir ses flatulences…je trouvais cela tout de même un peu grossier. Un minimum de savoir-vivre était de rigueur lorsqu’on ne connaissait pas la personne avec qui l’on vivait. Pour moi, c’était comme si je me rasais les jambes devant lui sans pudeur. Chose qui de mon côté n’arriverait jamais, j’étais bien trop pudique pour me dévoiler ainsi. « Bien…Je ne voudrais pas être un poids, non plus… » Il m’indiqua le sofa et je le suivis, trouvant ma place en tailleur comme j’aimais le faire. J’espérais qu’il continue à parler, sinon, l’ambiance risquait de devenir assez lourde. « Sinon… Je suis désolé pour ta sœur. J’avais peur d’être face à une crise et finalement, j’y ai eu droit. C’est mieux qu’elle soit avec Brody, elle sera bien là-bas. Parce que j’ai bien vu que mon appartement, outre les serpents, semblait pas lui plaire. Et toi, parle-moi un peu de toi sinon… J’aimerais qu’on soit… enfin qu’on ne soit pas deux étrangers quoi. » Un sourire ourla mes lèvres, c’était évident que Louison n’était pas facile à vivre, pourtant, cela faisait des années que ce qui passait pour un problème aux yeux des autres, n’était plus pour moi, qu’une habitude sans contrainte. « Ne t’inquiète pas. Ce n’est pas évident de se retrouver avec une personne comme Louison et tu n’as pas à t’en vouloir, tu n’y es pour rien… » Je terminais mon verre avant de le poser sur la table basse observant son visage avant de détourner la tête pour me concentrer sur ma main. « Je suis d’accords avec toi, une bonne entente, c’est bien plus agréable. Parler de moi, euh…je ne sais pas ? Que voudrais-tu savoir ? Tu sais d’où je suis, je suppose ? Ce qui est arrivé à mon père et pourquoi, je suis là…Pour le reste, je suis une fille assez simple. J’ai élevé ma sœur, lorsque notre mère s’est barrée, j’avais 14 ans, Louison 6. Euh…J’ai arrêté mes études après le bac parce que je devais bosser pour arriver à finir le mois. Je ne suis pas une intello et je suis assez facile de caractère…Je ne bois pas ou peu, je ne fume pas, je ne me drogue pas…Je n’ai pas de petit ami depuis…plus d’un an…Et…si tu m’entends crier la nuit, ne fais pas attention, c’est juste…des cauchemars…Ah, oui, il m’arrive aussi de faire des insomnies et lorsque cela m’arrive, je regarde la télé, ou alors je me lève pour lire un bouquin…Et toi ? Des choses que je devrais savoir ? »

« Ne t’inquiète pas. Ce n’est pas évident de se retrouver avec une personne comme Louison et tu n’as pas à t’en vouloir, tu n’y es pour rien… » Oui, ce n’était vraiment pas évident. Enfin, au moins, elle était avec Brody et j’étais certain que ça irait mieux là-bas. Je l’observais poser son verre avant de commencer à se confier, me parlant d’elle et de détails que je ne savais pas, comme les cauchemars la nuit, le fait qu’elle ne boit pas ou ne fume pas. Aucune vice la gonzesse et ça risquait certainement de la souler, ne serait-ce que l’odeur de tabac dans l’appartement ou les cadavres de bières après une soirée avec les potes. Enfin bon, elle semblait facile à vivre et j’espère qu’elle ne me casse pas les couilles pour des broutilles. Moi, j’étais difficile à vivre, j’en avais conscience et si je n’avais pas été un addictif au sexe, je pense qu’aucune fille n’aurait été capable de supporter mon sal caractère. A part elle, mais c’était de l’histoire très ancienne que j’avais enterré très loin. J’eus un sourire en apprenant ses insomnies, j’étais pareil donc, on allait se croiser souvent. « Je suis insomniaque aussi. Bon après, quand je dors, faut pas venir m’emmerder. Le sommeil arrive rarement mais il est précieux quand il est là. Donc à moins qu’il n’y ait le feu, ne viens pas. Sinon, je risque d’être méchant et détestable. Sinon, bah rien de particulier à ajouter. J’vais commander japonais, tu aimes tout ? » Elle hocha de la tête et j’allais prendre deux menus. Je revins, grattant l’arrière de ma nuque. « Sinon, ton prénom d’emprunt te convient ? Parce que… j’ai des parents assez.. enfin ma mère aime contrôler ma vie et j’ai été obligé de l’avertir que tu vivais sous mon toit, sinon elle aurait été capable de débarquer, comme elle le fait souvent d’ailleurs. Donc bah, elle sait que tu t’appelles Victoire donc… » J’étirais un sourire. Oui, facile à vivre. Dix minutes plus tard, on nous livra et je déposais le tout sur la table basse tandis qu’elle choisissait un film. Je m’installais, prenant mes aises dans le canapé. « Si t’as des besoins en particuliers, surtout tu m’en fais part okay ?! » Je tournais la tête vers elle pour observer son visage puis, une fois le film lancé, je dévorais mon repas en regardant l’écran. Etonné de son choix, je n’en fis aucune remarque et appréciais déjà l’ambiance qui s’installait dans mon salon avec le home cinéma.

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« Je suis insomniaque aussi. Bon après, quand je dors, faut pas venir m’emmerder. Le sommeil arrive rarement mais il est précieux quand il est là. Donc à moins qu’il n’y ait le feu, ne viens pas. Sinon, je risque d’être méchant et détestable. Sinon, bah rien de particulier à ajouter. J’vais commander japonais, tu aimes tout ? » C’était bien qu’il me prévienne, même s’il ne me serait même pas venu à l’esprit d’aller le réveiller en pleine nuit. Je ne le faisais pas pour les autres, alors je n’allais pas le faire avec lui. Un simple hochement de tête suffit pour qu’il se lève et aille commander à manger. J’avais mangé japonais une seule fois avec un type de la police alors qu’on attendait pour un interrogatoire. Mais j’avais adoré, ce mélange de poisson cru avec le côté épicé et fleuri. Part la suite, je n’avais pas pu renouveler l’expérience, par faute d’argent surtout. « Sinon, ton prénom d’emprunt te convient ? Parce que… j’ai des parents assez…enfin ma mère aime contrôler ma vie et j’ai été obligé de l’avertir que tu vivais sous mon toit, sinon elle aurait été capable de débarquer, comme elle le fait souvent d’ailleurs. Donc bah, elle sait que tu t’appelles Victoire donc… » « Non, Victoire, c’est très bien, et, il n’y a pas de problème avec ta mère… » Je l’enviais, il avait une mère présente et même si elle était collante et envahissante, il avait le bonheur d’en avoir une. Pendant qu’on attendait, je demandais si on pouvait regarder un film et après son autorisation, je m’accroupie devant le meuble, pour chercher un titre qui me parlait et que je n’avais pas encore vu. Une fois le film choisit, je retournais vers le canapé, alors qu’il se levait pour payer le livreur. Il revint et j’appuyais sur le bouton du lecteur pour lancer le film. « Si t’as des besoins en particuliers, surtout tu m’en fais part okay ?! » « Oui, je n’hésiterais pas, promis » Voyant que j’avais des difficultés pour manger sur le canapé, je me laissais tomber sur la moquette, les jambes sous la table basse pour être à la hauteur pour manger. Le film, « The Hobbit » débuta et déjà j’étais intriguée par l’ambiance qui émanait de la télévision. Au quart du film, je remontais sur le divan, prenant un cousin pour le glisser dans les bras. Je n’avais pas eu l’occasion de voir ce film, bien que j’avais adoré les trois premiers de Peter Jackson. Le générique se termina et je m’étirais regardant l’heure. « Tu bosses demain ? » Il sembla que non et j’en étais contente, parce que d’un côté, je me sentais toujours un peu stressée à me retrouver dans une maison pas encore connue totalement et sans personne. « Tu es d’origine de New York où tu viens d’ailleurs ? »

« Oui, je n’hésiterais pas, promis » Le silence s'installa pendant qu'on mangeait. M-J semblait fascinée par le film, alors que je n'en étais pas à ma première vision. J'étais un grand amateur des films fantastiques, en fait, de tous les films. Même ceux bien gore et qui font flipper, à empêcher de dormir. J'aimais les frissons, les angoisses et les insomnies bien que j'en avais sans regarder un film. Le film se termina et je tournais le visage vers elle à sa question. « Non. » Elle sembla contente. « Tu es d’origine de New York où tu viens d’ailleurs ? » Je soupirais, posant mes pieds sur la table basse en regardant le générique défiler. « New York. J'y ai grandi, toujours vécu. Brody aussi, on se connait depuis le berceau... » J'eus un rire, passant une main dans mes cheveux avant de tourner légèrement le buste vers elle. Parler de moi, ce n'était pas mon fort. « Et toi, donc vous venez de Bâton Rouge... J'ai lu le dossier de ta soeur donc... je suppose que c'est en grande partie pareil pour toi. La tempête et tout... Navré pour vos affaires et ce que vous avez perdu. » Je me grattais l’arrête du nez, sourcil froncé. « Enfin bon, l'essentiel étant qu'après ça, vous puissiez reprendre une vie quoi... Des projets? Des envies particulières toi? »

« New York. J'y ai grandi, toujours vécu. Brody aussi, on se connait depuis le berceau... » C’était d’ailleurs peut être fait exprès qu’ils aient choisi deux bons amis pour nous héberger. Après tout, je ne connaissais pas assez bien, les pratiques du FBI pour connaitre leurs procédés habituels. Je soulevais mon verre pour en boire une bonne gorgée avant qu’il se tourne vers moi, me bloquant un peu dans mon geste et l’écoutant avant de finalement boire. « Et toi, donc vous venez de Bâton Rouge... J'ai lu le dossier de ta soeur donc... je suppose que c'est en grande partie pareil pour toi. La tempête et tout... Navré pour vos affaires et ce que vous avez perdu… Enfin bon, l'essentiel étant qu'après ça, vous puissiez reprendre une vie quoi... Des projets? Des envies particulières toi? » Je haussais les épaules avant de me tourner moi aussi vers ce grand gaillard qui avait des allures de mannequins pour sous vêtements. Une main sous ma tête, je soupirais, me souvenant de la tempête. « Oh, tu sais, la tempête a été difficile parce que cela a été le début de beaucoup de problèmes, mais le pire étant…l’assassinat de mon père. Je crois que je n’ai pas encore fait le deuil d’ailleurs avec tout ce qu’il s’est passé…je n’ai pas pu aller à son enterrement, et j’ai toujours la sensation que quelqu’un m’attends au coin d’une rue avec un flingue pour me trouer la peau, comme cela a été le cas pour mon père » je touchais mon front, replaçant une mèche. « Pardon, on s’éloigne de ta question et je ne veux pas t’embêter avec mes états d’âmes…non, je n’ai pas de projet, je ne sais même pas comment je vais trouver un boulot…ce que je veux faire…avec Louison à charge, ça risque d’être un peu dur. J’ai juste le bac…Je n’ai même pas été foutue de garder un petit ami plus de 2 mois, alors…je crois que j’entre avec mention très bien dans la catégorie Loser professionnel » Nerveuse, je j’emmêlais mes doigts les uns aux autres, tourmenter par de telles révélations qui m’empêchais de dormir sans le dire à personne. Il était le premier et sans doute le dernier à savoir ce que je ressentais vraiment.