« Madame Brown ? » Je redresse le regard de mes feuilles étalées sur la table, croisant les prunelles de mon avocat. Il réitère sa question et je secoue la tête en me concentrant de nouveau sur l’échange avec mon ancien époux. « Pour l’échange des biens, nous allons parvenir au partage-» « Ce n’est pas nécessaire, il garde tout. » Notre grand appartement sur la cinquième avenue, la voiture que je lui avais offerte, le mobilier. Tout. Je ne voulais plus rien de notre vie commune, aucun objet, aucun vêtement, rien. Le début recommence, Horson s’énerve et ne comprend pas pourquoi je ne me bat pas. Je finis par taper du poing sur la table en me redressant. « Parce que je ne veux plus rien qui me rappelle le gros porc que tu as été, c’est clair ?! Tu es en tort, tu m’as trahie et trompée pendant des années et pourtant, je te laisse tout. Ferme ta gueule et accepte ou je te jure que notre divorce se passera moins bien, je dirais la vérité. C’EST COMPRIS ?! » Sans un mot de plus, je sors et je laisse mon avocat gérer. Il sait tout. Je respire longuement à l’extérieur, une main sur la poitrine. Douze ans que je suis mariée, douze ans qu’il me trompe avec cette connasse, qu’il mène une double vie et je n’ai jamais rien vu. Jamais. Je me dégoute. Je me suis forcée à l’épouser, parce que je l’aimais bien puis les sentiments sont venus avec le temps. Ma situation n’était pas aussi glorieuse qu’aujourd’hui à l’époque. Je rentre jusqu’à la chambre d’hôtel, retirant tailleur pour enfiler un jean et une chemise. J’ouvre les boutons, je suis d’humeur à draguer, à me sentir vivre et peut-être crier dans les bras d’un homme. Mon mari ne m’a jamais réellement satisfaite sexuellement, j’ai envie d’un orgasme, un vrai. Je parcours les rues et je rentre dans le premier bar à l’ambiance sympa. Un petit concert est prévu. Je commande un verre au barman, prenant place sur le tabouret. Pour le moment, j’ai le moral dans les chaussettes, mais je ne doute pas qu’avec l’alcool, ça ira beaucoup mieux. Les mains sur le front, je soupire lorsqu’une voix me fait me redresser. Un jeune homme blond sur ma droite, me demande si tout va bien. Lorsque je croise ses prunelles azurs, j’ai quelque chose de chaud qui circule en moi. Mais son faciès m’indique qu’il est jeune, beaucoup trop jeune pour moi. J’étire un sourire : « Oui, tout va bien. Quelques soucis personnels… » Je remercie le barman et vide d’une seule traite mon martini. Je prends l’olive et en redemande un autre. Le jeune homme me tend sa main en se présentant. « Enchantée Clive… Je m’appelle Toni ! »

« Hey O’Connor ! Tu te bouges le cul ?! » Je me retourne pour regarder mes potes un peu plus loin, dommage que je n’ai pas plus de temps pour contempler cette magnifique guitare dédicacée par le groupe Bon Jovi. J’ai les moyens de me l’acheter, mais l’argent ne fait pas tout et je dois mériter cette guitare pas seulement l’acheter pour faire style. Ma main glisse sur la vitre de la boutique avant que je ne saute à l’arrière de la fourgonnette de mes potes musiciens. J’installe mon postérieur sur la taule gondolée au niveau de la roue et Jeff démarre. Rien de tel que de se retrouver dans un véhicule remplie d’instruments et de bons amis. L’odeur du tabac, de l’eau de toilette pour les plus frimeurs. Ca, c’est ma vie et j’aimerais que cela dur le plus longtemps possible. Je sais bien que ce n’est pas un boulot, mais j’aime assez l’idée de vivre vite et sans me poser de questions sur mon avenir. On déboule dans le bar pour préparer le matos et faire quelques répètes. On boit un coup au bar, on déconne avec le patron avant de faire les réglages sur scène. On ne sera pas les seuls à jouer ce soir, après tout, on n’est pas des vedettes, mais on est assez connus dans le coin. Disons qu’on met pas mal l’ambiance. Après quelques accords et une petite chanson, on retourne dans les loges, les potes s’installent dans les divans et commandent à boire et à manger, moi, je sors pour appeler mon frère. Il avait un super exam’ cet après midi, un truc de math qu’il voulait absolument réussir. « Alors ? … Ah je sais que tu serais le meilleur, comme d’hab. J’suis fier de toi, frangin !...non, m’attends pas ce soir, je vais rentrer tard…Ok, on fait ça demain, promis. Bonne nuit mon stew ! » je raccroche et déjà pas mal de monde entre dans le bar pour la soirée. Je frotte mes mains sur l’avant de mon jean avant de retourner à l’intérieur. Je bois un coup avec les amis avant d’être envoyé chercher des ravitaillements au bar. Je frappe le comptoir sans pour autant remarquer la splendide femme blonde près de moi. « Sam ! Tu nous remets les mêmes amuses gueule, s’te plait ? » J’attends après son mouvement de tête et je tourne un peu vers cette femme. Elle a l’air sombre, une mauvaise journée ? je connais cet air…il y a des jours comme ça…mais ce n’est jamais bon de venir pour boire, ça n’arrange rien. Mon côté bon samaritain prend le dessus et je lui demande si tout va bien. « Oui, tout va bien. Quelques soucis personnels… » Oui, ça je voyais. Une femme aussi belle et attirante qu’elle, elle devrait avoir un beau sourire et une étincelle dans le regard pas cette mine des mauvaises passes. Je l’observe boire d’un coup son verre et je soupire. Je fais un geste à Sam pour qu’il aille déposer la commande à notre table et je reste près d’elle, observant avec intérêt son profil, elle est…magnifique, splendide…il n’y a pas de mot. Je lui tends ma main avant de l’avoir essuyé sur mon jean, comme quelques minutes avant. Un petit tic comme dit ma mère. « Je suis Clive et tu es ?... » Elle me tend sa main et je la saisis. Wahouuu choc dans mon corps à ce simple touché. Il me l’a faut, pas pour une question d’égo, non par ce qu’elle est…celle que j’attendais. « Enchantée Clive… Je m’appelle Toni ! » Je lui souris, me rapprochant avec un verre de manzana. « Toni, c’est un nom que j’aime. Et…je peux m’assoir où peut être que tu attends quelqu’un ? » Elle hoche de la tête et je recule le siège haut pour me positionner dessus. « Mauvaise journée, alors ? Ca se voit…j’espère que tu n’es pas venue ici pour noyer tes problèmes…ça n’apaise rien et j’ai un meilleur remède pour oublier les soucis… » Elle porte ses grands yeux sur moi et je souris. Jouant avec mon verre, un large sourire non dissimulé. « La musique ! Bien sur ! Je joue tout à l’heure ! Tu restes pour m’entendre ? Et si tu es seule…on pourrait continuer de discuter après…non ? Non, ce n’est pas une question, je veux te parler après ! »

« Toni, c’est un nom que j’aime. Et…je peux m’assoir où peut être que tu attends quelqu’un ? » Je secoue la tête, le laissant prendre place s'il le souhaite. Ce qu'il fait immédiatement, le buste tourné dans ma direction. Il veut discuter, c'est ça?! « Mauvaise journée, alors ? Ca se voit…j’espère que tu n’es pas venue ici pour noyer tes problèmes…ça n’apaise rien et j’ai un meilleur remède pour oublier les soucis… » Je lève les yeux sur son visage, inquiète de ce qu'il va bien pouvoir dire. Les jeunes d'aujourd'hui ne pensent qu'à une seule chose, c'est un gamin pour moi. Il a quoi, vingt-cinq ans, pas plus. J'en ai trente-deux. « La musique ! Bien sur ! Je joue tout à l’heure ! Tu restes pour m’entendre ? Et si tu es seule…on pourrait continuer de discuter après…non ? Non, ce n’est pas une question, je veux te parler après ! » J'étire un sourire, amusée par sa façon de dire les choses. Au moins, il ne pensait pas au sexe où il n'a pas osé le suggérer. « Qui dit que j'aime la musique? Que j'ai envie de rester pour te voir jouer, Clive? » Je prends mon verre de martini, buvant une gorgée avant de le redisposer, faisant glisser mon index sur le rebord. « Je suis seule, pour le moment mais je compte bien remédier à cela, donc il est fort probable que je ne sois plus là lorsque tu auras fini. Et je n'ai pas grand chose à dire, alors tu ne perds rien. Sauf si ton intention était de me mettre dans ton lit. Auquel cas je te répondrais que tu es bien trop jeune pour moi Clive, j'aime les hommes, pas les garçons qui sortent de l'adolescence. » J'étire un sourire, tournant mon visage vers le mur du bar pour observer les bouteilles et continuer à boire mon martini. Juste pour son physique et cette chaleur, je pourrais envisager de coucher avec lui. Mais rien de plus. Et encore, il faudrait que je sois fortement bourrée.

« Qui dit que j'aime la musique? Que j'ai envie de rester pour te voir jouer, Clive? » Moi, je n’en sais rien. Mais en règle générale, ce que je veux, je fais tout pour l’avoir. Attention, je ne suis pas prétentieux, je sais juste reconnaitre lorsqu’il se passe un truc. Je me contente d’un sourire silencieux, baissant la tête pour le déposer sur le comptoir bien brillant. « Je suis seule, pour le moment mais je compte bien remédier à cela, donc il est fort probable que je ne sois plus là lorsque tu auras fini. Et je n'ai pas grand chose à dire, alors tu ne perds rien. Sauf si ton intention était de me mettre dans ton lit. Auquel cas je te répondrais que tu es bien trop jeune pour moi Clive, j'aime les hommes, pas les garçons qui sortent de l'adolescence. » je grimace, ça c’est le genre de chose qui fait mal surtout pour moi. « Je ne veux pas te mettre dans mon lit. Je suis jeune certes, mais je n’aime que les femmes, les vraies comme toi. Et puis quoi, on a juste quelques années de différence…De plus, tu ne peux pas juger sur mon âge, tu ne le connais pas. De plus…tu ne semble pas être le genre de femme qui couche avec le premier venu, je me trompe ? » Posant ma paume sur mon menton, je l’observe, elle ne me regarde pas, fixant le mur de bouteille devant elle. « Pour la musique, je te propose de rester pour une au moins…après tu me dirais si ça ne te rendra pas mieux ? Si c’est le cas, promets moi d’attendre ma descente de scène et tu me diras, si je suis toujours un gamin…en tout cas…tu es certainement et de loin la plus belle femme de ce bar. Les autres ne sont qu’ombre en ta présence…alors avec un sourire, je suis certain que ce serait encore plus extraordinaire… » je tourne la tête vers mes amis, ils me disent de monter sur scène et je me lève, posant ma main direct sur celle de Toni. Elle me regarde droit dans les yeux. « je suis sérieux…attends moi… » je la laisse pour monter sur scène, je prends ma guitare et je passe l’hanse avant d’arriver sous les projecteurs. Les premières notes résonnent et je chante également, regardant vers elle, même si je ne peux que deviner ses yeux.

« Je ne veux pas te mettre dans mon lit. Je suis jeune certes, mais je n’aime que les femmes, les vraies comme toi. Et puis quoi, on a juste quelques années de différence…De plus, tu ne peux pas juger sur mon âge, tu ne le connais pas. De plus…tu ne semble pas être le genre de femme qui couche avec le premier venu, je me trompe ? » Non, je ne suis pas ce genre de femmes. Hors aujourd'hui, je tiens à oublier cette nouvelle étape. Je ne suis pas une épouse, je redeviens célibataire à la trentaine passée. Si je regarde toutes mes amies, elles sont mariées et déjà mère. Moi, j'ai juste une bonne carrière derrière moi. « Pour la musique, je te propose de rester pour une au moins…après tu me dirais si ça ne te rendra pas mieux ? Si c’est le cas, promets moi d’attendre ma descente de scène et tu me diras, si je suis toujours un gamin…en tout cas…tu es certainement et de loin la plus belle femme de ce bar. Les autres ne sont qu’ombre en ta présence…alors avec un sourire, je suis certain que ce serait encore plus extraordinaire… » J'étire un sourire. Il sait ce qu'il veut, il ne semble même pas timide ou autre. Il aime les vrais femmes, il me complimente. Je suis flattée, ça c'est certain. Surtout lorsqu'on ne l'a pas entendu depuis des lustres. Il pose sa main sur la mienne et je croise ses yeux, surprise et troubliée. « je suis sérieux…attends moi… » Je l'observe s'éloigner pour monter sur scène. Je me retourne pour prendre mon verre et je prends place sur le fauteuil, le dos contre le comptoir pour contempler la scène. Il apparait dans la lumière, guitare électrique en main. La musique s'élève, du rock. J'en ferme les yeux pour apprécier la mélodie et sa voix. C'est qu'il chante bien en plus. Je suis charmée, c'est indéniable. Les musiques s'enchaînent, je ne quitte pas la scène des yeux sauf pour remplir mon verre. Son groupe est bon, plus que bon et je me revois des années en arrière, en jeune groupie des Stone. Les projecteurs s'éteignent, la luminosité revient dans le bar et je commande un dernier verre, je sens déjà les effets se ressentir. Une ombre s'installe à côté de moi et je tourne le visage vers Clive, le visage brillant et le tee-shirt humide. Ma frustration parle pour moi, j'ai des pensées lubriques bon sang. Je me flagelle mentalement et je vide mon verre pour refroidir mes idées. « C'était vraiment bon, tu as gagné... » Je me retourne vers lui, montrant le bar d'une tête. « Je t'offre un verre pour me faire pardonner de ma froideur. »

Je prends mon pied sur scène et pas une fois, je ne quitte des yeux la belle Toni. Mes potes ne comprennent pas, mais je ne leur demande pas de comprendre. Je suis sous le charme et pas qu’un peu. En sueur et heureux de la tension de la scène, je saute de scène, ma guitare encore en main pour aller rejoindre Toni, qui pour mon plus plaisir est restée, jusqu’au bout. Je lui plais…je le sais, je le devine. Je reprends place déposant ma guitare sur le côté et voyant des regards des filles sur moi. « C'était vraiment bon, tu as gagné... » J’ai gagné et qu’est ce que j’ai gagné au juste… « Je t'offre un verre pour me faire pardonner de ma froideur » je souris, passant ma main dans ma chevelure blonde et légèrement humide. « Avec plaisir, je prendrais un grand verre de punch, s’il te plait Sam » Je reporte mon attention sur elle, je suis un peu trempé, beaucoup même. « Alors, je ne t’avais pas dit, que la musique, fais du bien, je le vois à ton visage…tu as envie de sourire..allez souris moi, s’il te plait. Laisse moi, un coin de paradis et de bonheur de t’avoir vu sourire » Je la fais sourire, elle est sublime. « Alors ? Le problème vient du boulot ? Ou alors ton petit ami ? »

« Avec plaisir, je prendrais un grand verre de punch, s’il te plait Sam » Il attire les regards, mais ça se comprend. Jeune et beau, musclé en plus. Si j'avais son âge... Stop Toni, arrête et bois ton verre. Faut vraiment que je m'offre un sextoy. « Alors, je ne t’avais pas dit, que la musique, fais du bien, je le vois à ton visage…tu as envie de sourire..allez souris moi, s’il te plait. Laisse moi, un coin de paradis et de bonheur de t’avoir vu sourire » J'étire un sourire sous son influence et parce qu'il me fait rire à insister. Sa fraîcheur me fait du bien dans mon monde stricte et terne, parfois. Il n'y a qu'avec mon équipe sur les chantiers où je me sens bien. Complice et prête à rire. « Alors ? Le problème vient du boulot ? Ou alors ton petit ami ? » Je fronce des sourcils, détournant le regard. L'alcool me rend bavarde. « Je viens de divorcer. » Je soupire, buvant une gorgée de mon verre. La musique est la seule réponse, en même temps, que peut-on dire?! Je tourne le visage vers lui, ses sourcils sont froncés et je lève les épaules. « C'est bien, au contraire. Je veux dire, je n'étais pas heureuse, loin de là. Je suis contente mais, c'est simplement un connard qui n'assume pas ses conneries. Monsieur me trompe pendant douze ans de mariage et après, on se permet de revenir la queue entre les pattes, à vouloir jouer sur les sentiments. Il croit que j'ai envie de jouer avec ça moi?! » Je m'emporte sans m'en rendre compte, il faut bien que ça sorte un jour. « De toute façon, je ne l'ai jamais aimé, du moins, c'était pas un amour puissant et fort comme certains me décrivent. C'était de l'amitié qui s'est changée en amour. Si j'avais su, dès le début je serais partie et j'aurais eu une autre vie... Je lui dois mon métier d'aujourd'hui, même si c'est moi qui me suis construite. Enfin, je sais qu'il ne me laissera pas comme ça. Il va vouloir avoir des nouvelles, connaître ma vie. Je l'emmerde, est-ce que je suis allée voir son autre "femme" moi? Est-ce que je suis aller parler à ses enfants? Non! » Je rage, finissant mon verre d'une traite avant de prendre mon visage entre mes mains. « Désolée, je parle trop... »

« Je viens de divorcer. » Aie, je comprends mieux la mine défaite maintenant. Je suis un trop jeune pour comprendre ce genre de chose, je n’y suis pas encore passé par la case mariage, mais je sais ce que s’est de perdre un amour. Je fronce les sourcils, cherchant les mots pour remplir le blanc entre nous, mais c’est elle qui le brise en continuant et je l’écoute. « C'est bien, au contraire. Je veux dire, je n'étais pas heureuse, loin de là. Je suis contente mais, c'est simplement un connard qui n'assume pas ses conneries. Monsieur me trompe pendant douze ans de mariage et après, on se permet de revenir la queue entre les pattes, à vouloir jouer sur les sentiments. Il croit que j'ai envie de jouer avec ça moi?! … De toute façon, je ne l'ai jamais aimé, du moins, c'était pas un amour puissant et fort comme certains me décrivent. C'était de l'amitié qui s'est changée en amour. Si j'avais su, dès le début je serais partie et j'aurais eu une autre vie... Je lui dois mon métier d'aujourd'hui, même si c'est moi qui me suis construite. Enfin, je sais qu'il ne me laissera pas comme ça. Il va vouloir avoir des nouvelles, connaître ma vie. Je l'emmerde, est-ce que je suis allée voir son autre "femme" moi? Est-ce que je suis allée parler à ses enfants? Non! » Putain de connard, une double vie en plus, je comprends qu’elle en est gros sur la tronche. « Désolée, je parle trop... » Je pose ma main sur sa cuisse sans arrière pensée. « Non, c’est bien, faut que sa sorte. Et puis, je n’irais le répéter à personne… » Elle a besoin de se changer les idées et je peux au moins lui faire passer une bonne soirée. Elle demande un autre verre et je pose ma paume sur le verre pour que Sam ne le remplisse pas. « Ca…ça empêche pas de penser. Viens ! » Je lui prends la main et elle me suit, je l’entraine sur la piste où pas mal de gens s’y trouvent déjà. Une musique sympa et cool. Je saisis ses hanches et je la colle à moi. « Tous les hommes ne sont pas comme lui, un nouveau départ, ça ne doit pas se terminer par un mal de crâne…Toni…Tu es belle, jeune et tu auras pas mal d’hommes à tes pieds le moment venu, lorsque tu l’auras décidé…il suffit de regarder les regards que tu attires… » Elle baisse la tête et je lui relève avec ma main. « Je suis toujours trop jeune ? »

Il pose sa main sur ma cuisse et je croise son regard. « Non, c’est bien, faut que sa sorte. Et puis, je n’irais le répéter à personne… » J'étire un sourire, demandant un autre verre au barman. Mais Clive pose sa main sur celui-ci, empêchant ainsi le barman de le remplir. Je fronce des sourcils, alors qu'il annonce que ça empêche de penser. Il prend ma main et m'emmène sur la piste de danse. Il me colle à lui alors que je croise ses prunelles. Il est grand mais avec mes talons, nous sommes presque equivalent. « Tous les hommes ne sont pas comme lui, un nouveau départ, ça ne doit pas se terminer par un mal de crâne…Toni…Tu es belle, jeune et tu auras pas mal d’hommes à tes pieds le moment venu, lorsque tu l’auras décidé…il suffit de regarder les regards que tu attires… » Un nouveau départ, il faut tout recommencer. Est-ce que je suis assez patiente pour ça? La trentaine passer, je veux des enfants, j'aimerais fonder une famille, maintenant que j'ai une bonne situation. Je baisse le visage, pensive et il me le redresse. « Je suis toujours trop jeune ? » J'étire un sourire. « Tu l'es pour dire que je suis jeune. A mon âge, on ne retrouve pas l'amour comme au tien. C'est un homme que je veux, prêt à fonder une famille. J'ai passé l'âge de jouer, sauf peut-être pour quelques temps. Mais... » Il me coupe, demandant mon âge et je fronce des sourcils. « Trente-deux ans. Crois-moi, j'ai profité pendant mon adolescence et je ne cherche pas à avoir une seconde jeunesse. Tu as quel âge toi? Vingt-quatre? » Il me dit avoir vingt-six, bientôt vingt-sept et je hausse des sourcils. Il fait moins. « Dans ce cas, oui, tu restes trop jeune pour moi Clive. Sauf si tu n'attends qu'une nuit. Là, c'est probable que je ne dise pas non. » Les complexes et les aprioris, ils sont partis depuis des années.

« Tu l'es pour dire que je suis jeune. A mon âge, on ne retrouve pas l'amour comme au tien. C'est un homme que je veux, prêt à fonder une famille. J'ai passé l'âge de jouer, sauf peut-être pour quelques temps. Mais... » « Vraiment et quel âge as-tu ? » « Trente-deux ans. Crois-moi, j'ai profité pendant mon adolescence et je ne cherche pas à avoir une seconde jeunesse. Tu as quel âge toi? Vingt-quatre? » 32, comme si c’était vieux. Dans le monde où nous vivons, c’est vers trente ans que tout se joue, que la vraie vie débute. Avant, il y a les études, la carrière. Elle doit avoir le moral bien bas pour penser de cette manière. « J’ai 26 ans, mais j’en aurais bientôt 27. Et oui, je sais, je fais plus jeune. On me le dit très souvent » Elle fronce les sourcils et je comprends que même à 26 ans, elle me considère comme un gamin. Chose que je suis, sinon, je n’aurais pas menti, en prétendant en avoir 26, alors que je viens de fêter mes 22. « Dans ce cas, oui, tu restes trop jeune pour moi Clive. Sauf si tu n'attends qu'une nuit. Là, c'est probable que je ne dise pas non. » Ce largue sourire qui me caractérise s’affiche sur mon visage. Une nuit, je ne suis pas un spécialiste des coups d’un soir, encore moins avec une femme qui me plait et que j’aurais envie de revoir une fois cette soirée terminée. « Toni… » Je lui saisis les hanches, la collant à moi, pour avoir son visage à quelques centimètres de moi. « Tu veux un nouveau départ et il est probablement trop tôt pour prendre ce genre de décision, mais vivre est une bonne chose. Et je ne suis pas un homme qui aime les aventures sans lendemain. Tu me plais…Je ne dirais pas le contraire, mais je refuse de coucher avec toi, pour que tu me quittes sans un mot au matin. Même si j’en meurs littéralement d’envie car tu es plus que désirable » Elle semble surprise et je continue. « Je ne suis pas un gamin, Toni et personne ne te jugera….je sais qu’il y a un truc entre nous, je le sens…tu ne le sens pas, toi ? Laisses moi une chance... » Ma main caresse son bras de haut en bas, sentant sa chair se parsemer de frissons, tout en chantonnant contre son cou "give me a chance".

« Toni… » Je frissonne lorsqu'il prononce mon prénom. Son corps large se colle au mien, croisant ses prunelles azurs.. « Tu veux un nouveau départ et il est probablement trop tôt pour prendre ce genre de décision, mais vivre est une bonne chose. Et je ne suis pas un homme qui aime les aventures sans lendemain. Tu me plais…Je ne dirais pas le contraire, mais je refuse de coucher avec toi, pour que tu me quittes sans un mot au matin. Même si j’en meurs littéralement d’envie car tu es plus que désirable » Clive ne semble pas accepter la proposition subtile que j'ai laissé sous-entendre. Il envisage plus qu'une simple nuit d'ivresse, il a dû passer l'age des histoires sans lendemain. Sauf que moi, je ne veux pas un homme dans l'immédiat. Comment pourrais-je refaire confiance? Surtout qu'il est plus jeune, non, c'est impensable. Surprise, je lève un sourcil alors qu'il enchérit: « Je ne suis pas un gamin, Toni et personne ne te jugera….je sais qu’il y a un truc entre nous, je le sens…tu ne le sens pas, toi ? Laisses moi une chance... » Je sens bien que j'ai ressenti un truc en croisant ses prunelles oui, je sais que je pourrais craquer si facilement pour ce jeune homme. Mais je suis une femme, il sort tout juste de ses jeunes années. Non, c'est tellement... Je serais une cougar, horrible. Son souffle dans ma nuque me fait frissonner, de même que ses mains sur mes bras. Je lève une main pour la poser sur son torse, m'éloignant légèrement de son étreinte tentatrice. « Navrée Clive, nous ne sommes pas sur la même longueur d'onde. Je suis venue ici pour m'amuser le temps d'une nuit, rien de plus... Et même s'il y a un truc, même si je ressens des choses bizarres... Tu es trop jeune et ça ne changera pas. » Je m'approche pour déposer un baiser sur sa joue avec sensualité, lui offrant un sourire avant de le laisser sur la piste pour rejoindre le bar et chercher une nouvelle proie. Repartir bredouille? Hors de question.