Mael and Stew

J’entre sans bruit dans ma chambre que je partage avec Mael, mon coloc, qui est devenu au fur et à mesure des deux ans où je suis à la Great, un très bon ami. Il dort déjà, vu l’heure cela ne m’étonne pas. J’ouvre la lumière de notre salle de bain pour aller prendre une douche et me mettre à l’aise pour dormir. Je trouve rapidement le sommeil, un petit sourire aux lèvres en pensant à ma petite amie. Personne n’est encore au courant pour elle et moi, pas même mon frère, Clive, à qui je raconte tout. C’est encore trop tôt pour l’afficher devant tout le monde, je la garde jalousement pour moi encore un moment. Je ferme à peine les yeux, que je m’endors, nuit de courte durée, le réveil sonne et j’ai la sensation d’avoir à peine dormi dix minutes. Cela a dû déjà vous arriver, c’est une sensation horrible qui vous oblige presque à vouloir rester au lit. Seulement, je n’ai jamais raté une seule heure de cours, pas même avec de la fièvre et le nez qui coule. C’est un fait, je suis un bon élève et j’en veux dans la vie. Personne ne le sait et je n’en parle pas non plus, mais mon but est d’être un jour appelé par la société secrète les Skulls, l’an dernier j’avais déjà espéré, mais rien. Peut-être que cette année, j’aurais une chance, je ne le sais pas encore. Je m’étire longtemps allongeant mon bras pour trouver mon portable pour l’éteindre. Je me redresse dans mon lit, regardant vers Mael qui se tourne pour se remettre sous la couette. Étrange, en temps normal, c’est lui qui met un pied au sol en premier. Peut-être qu’il est malade, comme je ne suis pas rentré tôt, je n’ai pas pu voir son état de santé de la veille. Cinq minutes après, je me sors enfin de mon lit, allant la salle de bain pour me préparer. À ma grande surprise, mon coloc fait encore sa marmotte dans son lit. Je le taquine un peu, mais il n’a pas l’air joyeux ce matin. Je m’assois sur le bord de mon lit, le buste en avant, propice à la communication et les mains croisées sur mes genoux. « T’es malade ? Ça ne va pas ? D’habitude, tu es toujours le premier levé… » Il daigne enfin me montrer son visage, se redressant dans son lit. Non, je le connais, il y a quelque chose qui ne va pas. Je le laisse émerger afin d’avoir des réponses à mes questions, prêt à l’écouter, si en effet quelque chose cloche.

Mael and Stew

« Quelle heure il est ? » Je soulève ma chemise pour découvrir ma montre et lire l’heure qui s’y affiche. « Il est 8h10, mais si tu n’es pas bien, tu devrais rester au lit » Il est encore tout habillé, et c’est ce qui m’intrigue le plus. Depuis que je le connais, Maël n’a jamais été dans un tel état. Les sourcils froncés, je m’apprête à me relever voyant qu’il désire le faire aussi. Il vacille un peu et se rassoit aussi vite. Posant ma main sur son épaule le faisant se rassoir, le regard inquiet, comme le bon pote que j’étais. En tant que pompier volontaire, je peux l’aider et sa pâleur me dit qu’il ne va pas bien, une mauvaise grippe ou un virus peut-être. Il se rallonge et je l’aide, posant ma main sur son poignet pour prendre son pouls qui bât beaucoup trop vite pour un réveil au petit matin. « C’est peut-être de la fatigue, mais je ferais mieux de t’appeler un médecin, Maël » Je ne suis pas le genre de mec à m’inquiéter pour rien, mais j’ai bien remarqué un petit changement dans les jours qui viennent de se passer. Il ferait bien d’aller faire un tour chez le médecin, d’avoir un avis professionnel, des médocs s’il le faut et peut-être une petite cure de vitamines. Avec l’hiver, on a tous des coups de moue et ce n’est pas bien bon, on chope n’importe quoi et rapidement. Je ne suis pas sa mère et il est étudiant en médecin, il doit bien en savoir plus que moi. « Attends, je t’apporte un verre d’eau déjà… » Je file dans la salle d’eau, lui rapportant un grand verre d’eau bien fraîche. Je lui dépose dans sa main et j’attends qu’il reprenne des couleurs, il est hors de question que je le laisse s’il va mal et même si je dois rater un cours, je resterais avec lui, s’il le souhaite.

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